Left Alive est un jeu édité par Square Enix, ce qui présageait un certain gage de qualité. Avec Yoji Shikawa comme Character Designer, Toshifumi Nabeshima et Takayuki Yanase, le casting promettait de belles choses. Si dès les premières vidéos de gameplay, des doutes ont commencés à apparaître, je restais tout de même assez optimiste. Ce sont les premières images de la cinématique qui ont introduits en moi quelques doutes déjà pressentis. Autopsie d’un jeu mort dans l’œuf.
Left Alive Dead
L’histoire se déroule en 2127 à Novo Slava, une ville frontalière qui subit la guerre entre deux régimes. Dans un décor cyberpunk, sous une atmosphère de guerre froide, nous suivons les événements tragiques de cette guerre à travers les yeux de trois protagonistes: Mikhail Shuvalov , Olga Kalinina et Leonid Osterman. Les troupes militaires surveillent à l’aide d’énormes mecha bipède appelés Wanzer. Vous devrez avancer en prêtant la plus grande attention, car Left Alive est avant tout un jeu d’infiltration, où les fusillades devraient toujours être la dernière alternative.


Left Alive est un jeu mêlant infiltration et survie, le genre de jeu que j’apprécie particulièrement. Le dernier du genre que j’ai eu entre les mains est Metal Gear Solid V : The Phantom Pain, le jeu fixait déjà la barre très haute à sa sortie en 2015. Comme mentionné précédemment, le jeu a des bonnes idées sur le papier, malheureusement, ils jouent rarement en faveur du jeu.
Left Alive nous fait évoluer sur un terrain de jeu où nous devons avancer de manière méthodique en prêtant attention à la carte afin d’anticiper les mouvements des ennemis. La fabrication des gadgets et des pièges est une fonction qui est tout aussi intéressant. Cependant, le jeu semble déterminé à ne pas en tirer profit de ces idées, à cause d’un gameplay rigide et d’une intelligence artificielle étonnamment médiocre.


L’infiltration vue de loin
Left Alive possède beaucoup de tares, notamment dans le gameplay. L’impossibilité de ramper me laisse perplexe, est-ce une limite technique ou un choix délibéré des développeurs ? L’un comme l’autre, ce n’est aucunement justifiable. Les autres éléments de furtivités proposés comme nous cacher derrière des abris de fortune, escalader ou nous pencher, sont exécutés avec une rigidité et une grossièreté d’animation sans pareil pour un jeu de cette époque.
Les échanges de tirs sont gérés par un système de visée beaucoup trop imprécis et les couvertures ne fonctionnent pas toujours comme elles le devraient. Il arrivait que les soldats adverses me repéraient derrière des murs, voitures et autres abris, à contrario, il m’arrivait de passer inaperçu à 5 mètres devant un ennemi… une intelligence artificielle qui atteint des pics d’embarras. Et si vous vous tentez à augmenter le niveau de difficulté, vous pouvez facilement doubler voire tripler le nombre d’heures requises pour terminer le jeu. J’ai terminé presque tous les chapitres en courant aussi vite que possible à travers les hordes ennemies en priant pour que je ne sois pas touché.


Wanzer, survie & co
Au-delà de cela, il faut souligner que Left Alive dispose d’un système de fabrication intéressant qui vous permet de construire des pièges, explosifs de fortune et de diversion indispensables pour endiguer les situations les plus dangereuses. Il existe des zones de barrage particulières où le contournement sera pratiquement impossible. C’est à ces moments où il faudra partir à la recherche de matériaux. La fabrication de gadgets joue un rôle primordiale dans Left Alive, même si j’ai trouvé qu’il était plus pratique de fabriquer plusieurs petits explosifs que certains des dispositifs disponibles. Cependant, ne négligez surtout pas la fabrication, car elle vous sera utile tout au long de votre progression.


Les parties les plus agréables de Left Alive sont sans aucun doute les combats de Wanzer. Pendant ces phases, vous êtes presque invincible, l’objectif étant d’abattre les autres Wanzers qui se dressent sur votre chemin. Cela consiste principalement à esquiver les tirs adverses et spammer votre arme la plus puissante. Un défouloir bienvenue après des affrontements difficiles à gérer. Ces combats sont peu nombreux mais ont le mérite de diversifier le contenu proposé.
A côté de la trame principal apparaissent d’autre objectifs secondaires, comme le fait de secourir des civils. Des survivants à qui on devra porter secours et qui nous feront passer par les zones les plus dangereuses de la carte. Le but étant d’escorter ces survivants vers un endroit sûr. Vos décisions vis à vis de ces derniers impacteront le cours de l’histoire, même si ces quêtes restent optionnelles.