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[TEST] PUBG, une copie améliorée de H1Z1

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Publié par Richard

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Pour Sony, les choses se sont un peu passé dans le désordre. Faisons un peu d’histoire : Précurseur du style « Battle Royale », H1Z1 est apparu en premier, suivi assez rapidement par PlayerUnknown’s Battlegrounds (PUBG pour les intimes) et finalement le coloré Fortnite est arrivé.

Sur notre chère et tendre PS4, Fortnite est apparu (en mode coop principalement) puis s’est développé en Battle Royale pour son utilisation majoritaire (pour aller encore plus loin dans les chiffres, Fortnite comptabiliserait 200 millions de joueurs toutes plateformes confondues, dont 78 millions actifs). Fort de son succès, H1Z1 est apparu, gratuitement heureusement. Puis le tant attendu PUBG vient de pointé le bout de son nez début décembre 2018. Il était temps. Enfin, c’est ce que je croyais.

L’idée du Battle Royale est tout simplement géniale : se retrouver à une centaine de joueurs sur la même map, et devoir rester le seul et unique survivant. Le film éponyme m’avait transporté à l’époque, mais aujourd’hui nous pouvons être acteur de notre plaisir!

Je vous pose une seule question : qu’est ce qui fait (ou ferait) qu’un BR soit bon? Nous allons tous tomber d’accord sur plusieurs points :

  • De bons graphismes (car le côté minecraft c’est sympa mais bon…).
  • Un gameplay fun, fluide et nerveux (mais pas trop, nous ne sommes pas dans un COD non plus).
  • Un prix inexistant (le taulier du moment ne propose que les cosmétiques à l’achat).
  • Des tonnes d’options (des modes différents, une certaine forme de renouveau, une histoire même minime, des cosmétiques sympas et assez aguicheurs pour se poser la question si on ouvre ou non notre porte monnaie).
  • Une communauté en nombre, respectueuse, mature, dans le soutien et l’entre-aide, et … non j’arrête, trop utopique 😜

Mais alors que vaut ce PUBG sur PS4? Fait-il le poids contre le monstre Fortnite? A-t-il des atouts supplémentaires comparé à H1Z1?

Avant de nous consacrer à PUBG, je vais vous faire un rapide retour sur les deux jeux qui sont pour moi ses concurrents directs. Nous ne parlerons pas de Battlefields 5 et Call Of Duty IIII et autres BR like qui fourmillent depuis quelques temps et qui se laissent à penser que la mode est encore en vogue. Il faut savoir que mon avis sur ce type de jeu est assez objectif sachant que j’aime l’idée de cette catégorie de jeux mais qu’aucun n’arrive à me tenir plus d’une heure d’affilée manette en mains.

PUBG fait office de référence sur les PC

H1Z1 est plus vu comme la préhistoire des BR et Fortnite à la réputation de n’être qu’un bac à sable pour enfants délaissés voire abandonnés par leur parents devant un écran. Je ne vais pas passer par quatre chemins, Fortnite est LA référence. J’entends déjà le soulèvement de la foule, une horde de mécontents sortir de leurs gonds en lisant ces quelques lignes mais soit, moi et moi même sont en accord avec celui qui écrit.

Donc, je me répète, Fortnite est LA référence des Battle Royale du moment (oui oui, j’aime remuer le couteau dans la plaie). Bien que le gameplay ne me convienne pas et que je passe la majorité du temps à me cacher comme un malpropre. Je me cache à l’intérieur de cabanes isolées en suivant doucement et délicatement la zone qui se rétrécie.

Ce jeu est un monstre d’ingéniosité, de talents, de fun et de marketing. Epic Game a tout compris. Un jeu fun et coloré, un suivi de son jeu quotidien, des mises à jour tellement complètes qu’elle reconstruit sa façon de jouer. Un gameplay assez simple pour les néophytes mais très technique pour ceux qui veulent allez plus loin dans leur compétences. Des saisons attendues au pied levé par un nombre incalculable de (mineurs 😉) joueurs. Un plan marketing tellement puissant que les gens trouvent logique de payer un skin à 10€ chaque mois.

Quant à H1Z1, quelle déception ce jeu. Rien n’est attirant. Les graphismes sombres, un gameplay ne se résumant qu’à son strict nécessaire, des parties trop lentes car loin d’être nerveuses. Alors je comprends bien ceux qui diront que c’est un BR « réaliste ». Mais qui dit réaliste ne dit pas nécessairement ennuyant. La map est tellement grande qu’il est possible de ne croiser personne les 2 premières minutes du jeu, voire plus si vous ne trouvez pas de véhicules en chemin.

C’est là que PUBG rentre en compétition.

Etant, pendant pas mal de mois, le must have PC, le portage sur PS4 était attendu comme le BR adulte qui saurait combler la frustration d’une horde de trentenaires en mal de « surviving ».

Une fois le jeu lancé sur notre PS4, il est possible de télécharger deux versions du jeu : l’original et la version PTS qui n’est autre que la version bêta testeur sur des serveurs exclusifs. Cependant, il est encore indisponible pour le moment.

Le temps est venu de lancer le jeu, et notre premier contact sera de créer notre personnage, homme ou femme, black, blanc, beurre, jaune, avec toutes sortes de coupes allant de l’afro à la simple queue de cheval en passant par les rasés. Ma seule, petite et unique crainte du moment était de ne pas pouvoir changer mon personnage par la suite, un peu comme dans Destiny. Crainte vite éliminée par la suite car entre chaque bataille, tout peut être changé.

Maintenant que vous avez créé l’archétype du personnage le plus beau (vous), vous voilà lancé dans le menu. Sans grandes surprises, il reste assez simple de compréhension et se décompose en plusieurs points :

  • Jouer
  • Mode entraînement
  • Personnalisation
  • Boutique
  • Carrière
  • Classement
  • Paramètres

Paramètres

Dans cet onglet, il nous est possible de régler le contrôle de la manette, de gérer le gameplay comme changer la langue, la postion de la caméra, les couleurs de l’écran. A savoir que, de base, le jeu est au format à la 3ème personne mais que pendant une partie, il est possible de se mettre en format FPS (que j’affectionne plus). De plus si votre téléviseur est compatible HDR, le jeu vous préviendra que lui ne l’est pas forcément. Les réglages de l’audio ne se résume qu’au choix de mettre ou nom cette musique répétitve à l’excès. Le dur labeur d’un testeur est de devoir subir les affronts incessant d’une musique ne durant qu’une minute pendant de longues heures de décodages, de tests et de recherches. Le paramétrage des graphismes ne se résume lui aussi qu’un une seule option : la luminosité globale.

Maigres paramètres

Classement

Rien d’exceptionnel ici si vous n’aspirez pas à être un champion. Cet onglet recense les meilleurs joueurs par lieux, par points, par durée de jeu, par taux de victoire, par taux de frag, par niveau. Il est possible de classer ou de n’afficher que les mode solo, duo ou en squad, selon les points de vue aussi.

Carrière

La même chose que le classement, sauf qu’ici, vous êtes le roi. Vous aurez face à vous votre tableau de bord du survivant : nombre de parties, de combats, de victoires mais aussi de morts. Vous êtes dans l’antre de la statistique avec la possibilité de trier les informations comme bon vous semble.

Ne vous fiez pas à mes stats, les captures ont été faites en début de test 😉 même si mon ratio n’a pas beaucoup augmenté!

Boutiques

Personne ne passe à côté de nos jours. Vous voulez acheter des cosmétiques, de nouvelles armes? Pas de soucis, vous êtes au bon endroit. Tout comme Uncharted, il est possible de débloquer beaucoup de choses en jouant et en gagnant des BP. Cela vous permettra d’acheter en interne des caisses de différents prix. Mais rassurez vous, en plus des presque 30€ que valent le jeu dans sa version basique, vous aurez la possibilité d’allonger quelques deniers supplémentaires pour acheter des G-Coin (une espèce d’or local qui vous permettra d’acheter encore plus de choses).

Money money money

Personnalisation

Cet onglet correspond à la personnalisation de votre personnage. Vous avez le choix sur le sexe de votre personnage, sa couleur de peau, sa coiffure, sa couleur de cheveux. Mais plus vous avancerez dans les niveaux et dans l’expérience de jeu, plus vous aurez de cosmétiques qui vous permettront d’agrémenter le physique de votre personnage : Chapeaux, tee-shirts, pantalons, chaussures, parachutes et accessoires.

Donc pour le moment, votre personnage, en plus d’une modélisation, excusez moi du terme, dégueulasse, se retrouve avec une garde robe assez limitée.

Entraînement

Nous voici dans le vif du sujet, projeté dans un camps militaire, avec pour seules armes, nos mains et nos pieds. Mais nous avons une vie infinie!

Quand je dis projeté, le mot choisi n’est pas pris au hasard. Nous avons quelques indications écrites sur le côté droit de l’écran, mais ce n’est vraiment pas explicite ni même exhaustif. A titre d’exemple, j’ai passé facilement 30 minutes pour savoir comment jeter une arme. En effet, le sac à dos n’est pas extensible. De ce fait, seulement 3 armes de choix trouveront leur place dans votre inventaire. Tout comme les améliorations disponibles pour chaque arme seront comptées.

Armez vous de patience car la prise en main n’est pas aisée. Les méandres des menus ne m’ont sembler ni logiques ni confortables. Certainement une gymnastiques à acquérir, mais aux premiers abords, cela pourrait rebuter par son manque de simplicité. Dans un jeu que j’appréhende pour la première fois, j’apprécie être pris par la main et être accompagné dans la connaissance du gameplay. Ici il vous faudra apprendre comme un grand grâce à votre volonté et ténacité.

Il est donc possible de s’essayer à tout type d’armes, au parcours sportifs mais également à conduire les véhicules. La map est assez grande pour ne pas s’y perdre et assez petite pour ne pas ressentir de lags incessants.

Pour conclure ce chapitre, cet entraînement porte bien son nom, on tente de comprendre, on essaye et on rage assez régulièrement du manque d’informations. De plus, les traductions ne sont pas complètes et mon premier contact avec le jeu était un bug qui s’avère récurrent : mon personnage ne cesse de tourner sur lui même. Une mise en bouche qui ne convainc pas mais qui a le mérite de ne pas mentir sur la consistance du jeu.

Jouer

Nous y sommes enfin. Il y a plusieurs choses à savoir. En vous jetant dans la bataille sans renseignements au préalable, vous risquez d’être perdu.

Il existe 4 modes de jeu : Solo, Duos, Squad et 1 vs Squad. Bien que le système ne change pas, la dimension « coopération » apportera une touche de fun supplémentaire. Vous vous retrouverez à bord d’un bien gros avion qui survolera la carte, vous devrez choisir à quel moment il sera le plus judicieux de sauter mais aussi d’ouvrir votre parachute. En effet, selon votre point de départ, vous pouvez faire comme tout le monde et sauter au même endroit mais au risque de vous retrouver à trois sur le toit d’une même maison, ou bien vous pouvez poser bagage dans un lieu un peu reculé, loin de tout coup de fusil et autre tourment.

La première chose qui m’a sauté aux yeux, ce sont les graphismes. Lors de mon premier parachutage, j’ai eu l’impression de survoler la carte de Google Map en basse définition. Au fur et à mesure de la chute, les arbres apparaissent, les maisons également, les détails se font moins flous. Une fois au sol, ma déception ne faiblit pas : c’est vide, triste et fade. L’aliasing est extrêmement présent, la profondeur de champs est très réduit et le popping omniprésent.

Voilà, nous avons abordé la question des graphismes, maintenant, qu’en est-il du gameplay? Concrètement, il y a pire, mais il y a beaucoup mieux. Je pense qu’il faut beaucoup d’entraînement afin de pouvoir s’amuser sur ce titre. Bien qu’il ne faille pas spécialement d’histoire pour ce type de jeu, un minimum d’explication serait bienvenue.

Tout d’abord la gestion de l’équipement. Je commence par cela, car sans équipement, je ne donne pas cher de votre peau numérique. Vous trouverez à divers endroit, des équipement allant de la simple poêle à l’arsenal le plus lourd possible. De plus, vous pouvez équiper votre corps de gilet par balle, de casque, de pantalon, de tee-shirt trouvés sur la carte ou glanés sur le cadavre de vos ennemis. Chaque arme peut-être améliorée via des lunettes de précision, des crosses, des chargeurs XXL et autres. L’organisation de tous ces items se fait via un appui sur le bouton options, puis tout ce fait via des colonnes. Vous chercher dans l’équipement trouvé dans la colonne de gauche afin de vous les approprié dans la colonne de droite. Je vous le fait en mode simplifié, mais l’idée est là et cela vous sera assez utile si vous débutez dans le monde PUBG.

Le gameplay est très fluide dans sa réalisation (grâce à des graphismes dignes de la PS3), tout se jouera sur votre capacité à gérer vos armes si vous choisissez d’atterrir proche de vos adversaires. Sinon, vous aurez la possibilité de vous éloigner afin de trouver de l’équipement plus complexe et de peaufiner une stratégie d’attaque. Durant le jeu, la zone bleue qui rétrécie afin de rapprocher tous les survivants en un point central de la carte. Mais ce n’est pas tout, il existe l’apparition de zones rouges. Au hasard, une partie de la map apparaît en rouge dans le carré en bas de votre écran. Il ne vous restera plus très longtemps afin de vous en extirper, sinon vous serez sous le feu de mortiers balançant un nombre incalculable de bombes. Frustrant quand on tente de rejoindre la zone « sécuritaire », mais excitant quand on combat contre un adversaire, une vraie scène d’apocalypse now en live.

Hélas, malgré un certain nombre de maps différentes, la majorité d’entre elles sont trop grandes, trop vides pour passer un moment agréable. On passe du temps à courir, chercher des véhicules pour accéder plus facilement voire rapidement à la bonne zone de guerre. Certaines maps, plus petites offrent cependant un plaisir de jeu plus important. Regardez cette vidéo, vous comprendrez mieux. Dommage qu’il ne soit pas possible de sélectionner la map suivante.

PUBG - The Making of Sanhok

Cependant, les trailers peuvent mettre une hype à toute épreuve. Comme cette bande annonce de Sanhok qui s’annonce extraordinaire. Mais peut être que ce portage sur console bloque la jouabilité. La gestion de l’équipement a été un gros frein pour ma part. Pas ergonomique, pas pratique ni même logique, on perd du temps. La puissance des armes à feu ne se voit pas rapidement, le fait de devoir en jeter pour pouvoir en récupérer de nouveau est normal, mais il est indispensable de passer par le menu option pour le faire alors qu’un simple bouton aurait suffit pour rendre la chose plus ergonomique. Je vous avoue que la première heure m’a été un vrai calvaire : la prise en mains n’est vraiment pas évidente.

Une chose très agréable, bien que le jeu soit à la troisième personne par défaut, il est possible de sélectionner la vue FPS, qui pour ma part est bien plus pratique et semble donner plus de nervosité au jeu. Si vous voulez une immersion plus importante, je vous conseille de jouer au casque. Comme dans tout jeu de tirs, le fait d’entendre les pas, le bruit des rafales de balles, les bombardements, les véhicules qui roulent proches de vous sont des atouts à ne pas négliger.

Il semblerait que Brendan Greene, (papa de PUBG) soit à l’écoute des joueurs et fasse évoluer son jeu au gré des différentes demandes. Alors, peut être que PUBG ne sera jamais au niveau de Fortnite question renouvellement, mais la création de nouvelles cartes, de l’apport de nouvelles armes ainsi que des ajustements réguliers apportent un touche de plus-value au titre.

VERDICT
Conclusion

Afficionados des Battle Royale, tentez le coup, mais préférez peut être H1Z1 pour vous faire une idée. H1Z1 est relativement semblable à PUBG, il dépoussière le style, met en avant les principales « qualités » de ce type de jeu mais surtout de manière gratuite (à défault des 25-30€ de PUBG). Complexe à appréhender, le portage sur console et particulièrement le jeu à la manette n’est peut être pas en son honneur. La baisse flagrante de la qualité des graphismes afin de pouvoir proposer une expérience assez fluide se défend mais pas assez.

Déçu par ce qui m’a été proposé, il serait peut être judicieux de créer des modes de jeu différents portants, par exemple, sur des modes plus nerveux, ou au contraire plus funs, ou encore plus furtifs. Tellement de possibilités, alors pourquoi se cantonner à si peu?

Note des lecteurs0 Note
0
✅ Points forts
Fluide
Réaliste dans le design
Le mode coopération
Nombre important d’armes
❌ Points faibles
Graphismes downgradés
Cartes vides et tristes
Système d’équipements compliqué à prendre en main
Trop peu de modes de jeu
Trop lent
Bande son oubliable
Aucun stress sauf celui de savoir comment jeter un objet en trop
5
/10