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Resident Evil 2 Remake : les mythiques frayeurs sont de retour

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Publié par Richard

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Resident Evil 2 remake et original

 

On l’avait adoré dans son format originel, traumatisant au passage une génération entière d’enfants devenus, depuis lors, des adultes instables. Resident Evil 2 Remake, met en scène deux personnages : Leon S Kennedy et Claire Redfield.
Leon est un policier qui fait son premier jour dans la brigade de Racoon City.
Claire Redfield, comme son nom tend à l’indiquer, est la petite sœur de Chris Redfield, héros de Resident Evil 1.
Dans ce second épisode, le virus G s’est répandu dans Racoon City suite à une fuite de celui-ci des locaux d’Umbrella Corporation. Leon et Claire voient leur route se croiser dans une station service situé peu avant le commissariat de police. Les deux personnages font alors route commune jusqu’au commissariat où leur route se sépare.

 

Plus d’un run dans son sac

Plusieurs scénarios sont disponibles, les campagnes principales et les campagnes bis. Vous pouvez choisir d’incarner Claire ou Leon pour votre premier run, c’est selon votre envie. Dans cette aventure initiale, une première partie du jeu reste commune aux deux personnages puis évolue différemment grâce à la rencontre de PNJ. Puis, dans les scénarios bis, le principal changement reste votre point d’arrivée. Vous rejoindrez le commissariat au moment du crash de l’hélicoptère par l’aile est, ce qui modifiera quelque peu votre parcours sur les lieux. Les armes à récupérer permettent également de varier les attaques et donc votre stratégie. Pour avoir testé les campagnes principales et bis, il faut bien avouer que les changements ne sont pas spectaculaires. En effet, elles sont moins diversifiées qu’elles le furent pour le premier Resident Evil 2. Cependant, le jeu reste très agréable et malgré de grosses similitudes, le plaisir est toujours présent.

 

Crash de l’hélicoptère aile est

 

Le bonus qui ravira les adeptes de la première heure

En bonus, le retour de deux campagnes complémentaires bien connues des amateurs permettra de faire durer le jeu. Après avoir terminé les scénarios A et B avec un personnage différent à chaque partie, la suite de l’aventure continuera. Vous débloquerez ainsi Hunk dans le mode 4e survivant. Après avoir terminé la campagne, vous débloquerez alors le personnage Tofu (oui le bloc de lait de soja caillé !) pour la dernière partie de l’aventure. Plus compliquée, mais parfaitement identique à la campagne de Hunk, elle sera un véritable challenge pour les grands fans de la saga. Il faudra compter une moyenne de 6 h pour chaque campagne ce qui peut paraître un peu juste pour le nombre de lieux à visiter. Cependant en complétant chaque scénario on arrive facilement à 30 heures de jeu.
Une révolution technique

Avec Resident Evil 2 Remake, autant dire que l’évolution en termes de gameplay et de graphisme est incroyable. Comment aurait-il pu en être autrement avec la quelque vingtaine d’années qui sépare l’original de son remake ?

 

Un retour aux sources pour Resident Evil 2 Remake

 

Tout d’abord, fini la caméra d’angle fixe, si emblématique du gameplay de l’époque. La troisième personne est de rigueur et nous permet un rendu bien plus immersif. Voilà une belle manière de redéfinir le jeu qui permet au remake d’avoir, grâce à ce tour de force, sa personnalité propre. Là-dessus le gameplay évolue donc même si les mécaniques originales restent bien présentes. On retrouve le principe de l’inventaire restreint. Celui-là même qui nous forçait, à l’époque, à déambuler plusieurs fois dans les mêmes pièces remplies de zombies. Les sacoches nous permettent d’élargir nos capacités de stockages, mais les allers-retours restent l’incontournable du gameplay. Les énigmes, les objets à dénicher, les codes à trouver pour ouvrir les coffres et autres n’ont pas pris une ride et rythme agréablement le jeu sans l’alourdir.

Les sacoches, indispensables à votre survie

 

On notera avec un soulagement non dissimulé la fin des chargements de contenus. Dorénavant plus besoin de subir les brèves (mais pourtant si lourdes) séquences d’ouvertures de portes ou d’ascension d’escaliers. Pour les plus minutieux, vous pourrez remarquer que CAPCOM a tout de même tenu à garder cette référence. De manière bien plus subtile, elle est présente notamment dans l’inventaire lors de l’ouverture de coffre ou de boîtes dissimulant des objets. La lenteur avec laquelle Leon et Claire courent est également un joli clin d’œil, qui peut faire enrager pour les plus pressés d’entre nous. Resident Evil 2 Remake joue ainsi la carte de la nostalgie .

 

Un peu de dactylo pour sauver sa peau

Nous retrouvons également les machines à écrire, objet recherché avec ardeur pour nos sauvegardes.
On se souvient tous des rouleaux encreurs nécessaires à faire fonctionner la machine à écrire et qui, par la même occasion, sauvegardaient notre partie. Suivant le mode de difficulté choisi, le jeu diffère ainsi :

 

Les mythiques machines à écrire

FACILE 
Aide à la visée
Récupération automatique d’une certaine quantité de vie
Ennemis un peu moins résistants
Sauvegardes automatiques
Pas de nécessité de rouleaux encreurs

NORMAL 
Niveau standard
Pas de récupération automatique de la vie
Ennemis résistants
Sauvegardes automatiques, pas de nécessité de rouleaux encreurs

HARDCORE 
Ennemis plus résistants
Pas de sauvegarde automatique
Rubans encreurs nécessaires pour sauvegarder

 

La première version disposait de deux niveaux de difficulté, normal et facile, et tous deux disposaient de rouleaux encreurs afin de pouvoir sauvegarder. Le remake propose, à ce titre, un confort supérieur à sa première édition. Ce sera un peu moins de pression et de risques pour bon nombre de joueurs. De ce fait l’unique mode Hardcore nous obligera à traquer sans relâche ces rouleaux salvateurs.

 

Et des armes pour notre sérénité

 

En ce qui concerne les combats, plusieurs techniques sont disponibles pour nous débarrasser de nos ennemis : aux armes à feu, aux couteaux, aux grenades… Et là encore, CAPCOM frappe fort avec la localisation des dégâts. Visez donc le genou d’un zombie une fois, il plie et semble faiblir, notre ennemi boîte. Acharnez-vous et bientôt il rampera de toutes ces forces afin de pouvoir vous croquer la cheville ! Les membres se démembrent, les peaux s’arrachent et laissent les nerfs à vifs… du réalisme à retourner l’estomac.

Remarquons que, comme dans la première version, les zombies ont l’art d’être très coriaces, malgré le nombre remarquable de balles dans leur cerveau pétrifié. Il est de votre devoir d’oublier cet instinct primal d’éradiquer toute sorte de danger : non, il est impossible de tous les tuer définitivement.  Ainsi donc les munitions sont précieuses et c’est la raison pour laquelle il vous faudra les rationner dès le départ afin de ne pas vous retrouver dépourvus par la suite…

 

Nos amis assoiffés sang

 

Comme on pouvait s’y attendre, le bestiaire ne déçoit pas. Ainsi donc nous retrouvons nos chers amis zombies. Ils sont remarquablement bien traités, et font froid dans le dos. Leur secret ? Ils semblent encore diablement humains ce qui créer cette sensation très désagréable qui serpente le long de notre colonne vertébrale ! Et c’est fou ce que ça peut être long avant de leur faire éclater totalement la cervelle ! Les détails particulièrement soignés mettent bien dans l’ambiance : pantalons salis et déchirés, traces de sang, cris et grognements… D’autres gentilles petites bêtes rôdent dans les environs.

Intrusion

 

Les lickers, sont très rapides et bien qu’aveugles, il ne faut néanmoins pas douter de leur dangerosité. Leurs langues, utilisées comme des fouets, leur permettent des attaques à distance. Les plantes 43 ont une forme humanoïde et se régénèrent constamment. À cet égard, le feu semble être un bon moyen de les empêcher de reprendre vie. Nous regretterons cependant la disparition des araignées des égouts qui ont certainement rendu arachnophobe plus d’un d’entre nous.

 

Deux principaux boss

 

  • Un homme ( et pas n’importe lequel !) en mutation grâce au virus G. Notre semblable se transforme peu à peu en véritable monstre et n’a, au final, plus rien d’humain. Ses points faibles sont facilement repérables et bien qu’il devienne de plus en plus impressionnant, il reste facilement appréhendable.

 

  • Le tyran, modèle 103, M. X : Celui-là ne nous laisse pas indifférents. Il évolue également le long de l’histoire. Servant surtout dans les mécaniques de gameplay lors de la première partie du jeu, il reste cependant particulièrement effrayant. L’ambiance oppressante est à son comble, sans parler du tyran qui surgit devant nous et nous suit inlassablement. Et si vous pensiez l’avoir distancé, soyez à l’écoute car le bruit de ses pas le trahit. Après un joli jumpscare, vous ne trouverez votre salut que dans un speedrun efficace. C’est un personnage clé dans la mise en place de la tension environnante.

 

Resident Evil 2 Remake et son lifting graphique

 

Pareillement, niveau graphisme, les choses ont nettement évolués. Ce remake dispose du même moteur graphique que Resident Evil 7, le RE-Engine. Capcom propose un tout nouveau contenu graphique.

Les personnages principaux la question fut la suivante : Comment recréer les personnages d’il y 20 ans en leur donnant un aspect qui soit en accord avec la chronologie des jeux ? Il aura fallu un gros travail pour recréer un Leon S. Kennedy de 21 ans et une Claire Redfield de 19 ans. Pour chacun d’eux, pas moins de deux acteurs durent être utilisés pour le motion capture. Et même si ce point fut vivement critiqué, notons que Claire ressemble bien à une jeune fille de 19 ans. Elle est juste sacrément badass pour son âge ! Même combat du côté d’Ada Wong, qui a nécessité un gros travail pour recréer son personnage.

 

Les décors et éléments annexes

 

Quant aux décors, le travail est splendide. Les joueurs ayant expérimenté la première version il y a 20 ans se sentiront comme à la maison. Avec ça en plus que tout est magnifiquement détaillé. Et en parlant de détails, avez-vous remarqué les nombreux easter eggs dissimulés dans le jeu ? En effet, il n’est pas toujours simple de les repérer, la tension étant bien souvent à son comble… Mais la prochaine fois, jetez un coup d’œil autour de vous !

Capcom a réalisé un travail remarquable sur la lumière qui influe directement sur le gameplay. De ce fait, je n’aurais pas aimé être à la place de Leon dans un couloir totalement noir avec ma petite lampe torche. On a vite fait de se perdre sans lumière et de rebrousser chemin directement dans la gueule du loup ( ça sent le vécu… !).

 

1,2,3 Soleil !

 

La bande-son sert honorablement le genre horrifique et ne nous laisse aucune pause. Les bruits de pas du tyran qui rôde, les gémissements que pousse un zombie qui s’étouffe dans son sang… On est loin de la petite balade bucolique et le moindre bruit est sujet à panique (oui carrément !).

 

Resident Evil 2 Remake : la conclusion

 

Ce que l’on peut noter sur Resident Evil 2 Remake c’est bien la performance notable de Capcom : réussir à recréer un jeu à part entière. En reprenant les bases de la première version, Capcom s’assure de la réussite du fanservice. En y créant une véritable plus-value dans le graphisme et le gameplay, c’est une réécriture parfaite qui convient également aux non-initiés de la série.


Les +  

  • Des graphismes immersifs
  • Un gameplay qui révolutionne le jeu et lui donne une nouvelle âme
  • Un bestiaire riche et réaliste

Les – 

  • Durée de vie d’une campagne assez courte
  • Scénario B trop similaire au scénario A
  • Simplification des sauvegardes en supprimant les rouleaux encreurs

Ce jeu convient aux joueurs :

  • Fan de la première heure de Resident Evil
  • Néophytes et prêts à en découdre
  • Adepte des jeux d’horreurs
  • Fanatiques des univers post-apocalyptiques zombiesques

4 – Excellent