CD Projekt 24 ans et en grande forme !
CD Projekt voit le jour en 1994 à Varsovie en Pologne. Fondée par Marcin Iwiński et Michal Kiciński, l’entreprise édite des logiciels sur CD-ROM. Seule à cette époque dans ce domaine, l’entreprise se spécialise dans le jeu vidéo et les logiciels éducatifs. Quelques années plus tard, c’est CD Projekt RED, le studio de développement, qui verra le jour.
L’entreprise s’attaque à la localisation de jeux vidéos internationaux et fait un carton ! Parmi les premiers titres entièrement localisés en polonais, on retrouve le très célèbre Baldur’s Gate. C’est une réussite qui ouvre la porte aux jeux Planetscape : Torment et Icewind Dale, tous deux pourvu du même moteur de jeu que Baldur’s Gate, l’Infinity Engine. CD Projekt devient rapidement un des principaux distributeurs de jeux vidéos et de logiciel en Pologne.

Et ça ne s’arrête pas là, car en 2002 l’entreprise lance son propre studio de développement, CD Projekt Red , spécialisé en RPG.
En parallèle, l’entreprise étend son activité à la Slovaquie et à la République Tchèque et distribue des jeux traduits en Tchèque. Quelque temps après, c’est au tour de la Hongrie de bénéficier de l’expertise de CD Projekt.
Plus tard, en 2008, CD Projekt achète le studio de développement Metropolis Software et continue son ascension fulgurante. Enfin, l’entreprise lance une plateforme nommée Good All Games (GoG.com) qui propose tout l’univers des jeux vidéos classiques adaptés pour les PC récent et sans DRM.
Que signifie DRM ? Gestion des droits numériques, le DRM impose les règles de diffusions des jeux vidéos tel que la restriction des supports, des vendeurs, des copies privées… C’est le verrou numérique qui protège l’œuvre.
Tournons-nous dorénavant vers CD Projekt Red et regardons d’un peu plus près les jeux développés.
CD Projekt RED, l’ambition polonaise
Si vous ne connaissiez pas encore ce studio, je pense que vous avez déjà entendu parler de The Witcher. Créé en 2002, le studio de développement polonais travaille méticuleusement ses jeux, et y met tout son cœur.
The Witcher
L’aventure débute, en premier lieu, avec la saga The Witcher. Adaptée des romans à succès du polonais Andrzej Sapkowski, CD Projekt RED nous projette dans un action RPG fantasy.
Le premier du nom, The Witcher, sort en 2007. Le second, The Witcher 2, Assassins of Kings sort lui en 2011. Les deux premiers jeux nous offrent un monde semi-ouvert avec une abondance de descriptifs et de documents à lire. Il nous faut bûcher pour bien comprendre le fonctionnement du jeu et les techniques de combats.

Mais le véritable chef-d’œuvre c’est le troisième du nom The Witcher 3, Wild Hunt. Le studio s’est surpassé tant par le level design que par l’écriture du jeu et de ses DLC. Les personnages sont profonds et attachants, ils prennent pied dans une intrigue bien mise en scène avec de magnifiques cinématiques. Et ce qui nous affecte particulièrement, en tant que joueurs, c’est cette possibilité de choix narratifs. Ici nous sommes loin des choix lambda, qui n’affecteront que peu ou pas du tout l’histoire. Ils sont nombreux, cornéliens (le moindre mal) et font de notre expérience de jeu un parcours à chaque fois unique.
Les combats sont stratégiques, d’autant plus dans les niveaux élevés de difficulté, et requiert une bonne préparation. Le résultat : Des combats qui ne s’essoufflent jamais pour notre plus grand plaisir.

Suite à ce succès mondial, CD Projekt RED sort des jeux annexes à la série pour contenter les fans (Gwent et Thronebreaker :The Witcher Tales). Car oui, ils ont su, contrairement à d’autres, arrêter la série au bon moment. Là où certains gros faiseurs auraient tiré parti de suites faciles aux réussites commerciales évidentes, CD Projekt RED s’est arrêté là. C’est un vrai bonheur de rester sur ce troisième volet, qui clôt magnifiquement la trilogie sans rien perdre de sa splendeur.

Une sortie des sentiers battus pour le studio
Voilà donc la fin de la série The Witcher qui aura été un véritable coup de projecteur sur ce studio. La réussite étant au rendez-vous, nous attendions, nous, les fervents joueurs de RPG fantasy à un nouveau jeu de cette catégorie. Que nenni !
Et c’est là que le Studio RED continue de nous étonner. Doté de cette fiévreuse ambition de la jeunesse, ils changent totalement de cap et s’attaquent, après quoi, à un tout autre genre d’univers. Le nouveau trésor du studio polonais se nommera Cyberpunk 2077. Changement de cap ? Pas tant que ça. Bien que l’univers nous transporte dans un futur dans lequel les révolutions technologiques ont transcendé notre monde, la patte de CD Projekt RED promet toujours de nous éblouir.

Mais d’où ça sort ?
Avez-vous déjà entendu parler de Cyberpunk 2020 ? Il s’agit d’un jeu de rôle créer par Mike Pondsmith et commercialisé en 1988. L’univers cyberpunk est donc à l’honneur dans ce jeu où les implants cybernétiques sont monnaie courante. Les hackers s’en donnent à cœur joie dans cet univers du tout numérique qui ravira les amateurs du genre. Le jeu, qui a connu un succès mondial et possède plusieurs éditions, est une référence. Aussi n’est-il pas surprenant de retrouver l’équivoque Night City, ville emblématique du jeu de rôle papier, chez CD Projekt RED.
L’univers
Au programme ? Une map comment dire… plutôt vaste ! Pour The Witcher 3 il était plus simple de calculer sa taille, l’ensemble étant uniformément plat. Ce n’est pas le cas de Night City, la ville tentaculaire de Cyberpunk 2077. Il faut compter sur les immeubles à foison, chacun doté de plusieurs étages, chacun disposant de logements à visiter… Et sur les sous-sols de la ville. Vous l’aurez compris, la densité est bien réelle, et la ville fourmille d’activités annexes. La révolution du monde ouvert est en marche.

Et les quêtes dans tout ça ?
Ainsi, on avait aimé les quêtes de Geralt, pour la plupart, scénaristiquement poussées et qui offraient une expérience de jeu immersive. Pour Cyberpunk 2077, CD Projekt RED va encore plus loin dans cette optique. Le jeu proposera donc des quêtes aux scénarios toujours bien pensés et à la trame narrative travaillée. Et la grande nouvelle c’est la performance réalisée sur leur impact : le studio pousse l’immersion encore plus loin en permettant à chaque quête annexe d’influencer non seulement l’histoire du personnage, mais la trame de l’histoire principale. Les possibilités de jeu sont délirantes et promettent de franchir un cap dans l’histoire du jeu vidéo.
Pourquoi est-ce si long ?
De fait, Cyberpunk 2077 est dans les petits papiers du studio depuis 2012. Mais que se passe-t-il ? Dans un premier temps, il faut savoir qu’en parallèle de ce nouveau projet, The Witcher III, Wild Hunt était en préparation. Le studio se scinde donc en deux parties afin de développer les deux jeux. Après quelque temps, une partie de l’équipe de Cyberpunk rejoint celle de The Witcher pour l’aider à le finaliser. Ce petit bijou sortira en 2015, après 4 ans de développement.

Vous l’aurez compris, CD Projekt RED ne fait pas les choses à moitié. Ce « petit » studio indépendant met du cœur à l’ouvrage et l’assume. Le développement demande du temps et l’équipe prend ce temps. Comme nous l’avons évoqué précédemment, le studio ne court pas après le profit, mais bien après l’excellence. Leurs jeux sont des œuvres abouties qui ont fait l’objet d’un travail de titan. Les dernières nouvelles concernant sa date de sortie restent floues et sur ce sujet CD Projekt Red a été très clair « Coming when it’s ready ».
N’est-ce pas la meilleure recette de la réussite ?
Par ailleurs, CD Projekt Red poursuit tranquillement son chemin. Son ascension fulgurante suite aux titres The Witcher ne l’empêche pas de garder les pieds sur terre et de rester fidèle à son credo : des jeux de qualités développées avec passion et avec cette volonté propre de révolutionner, à chaque fois, le monde du jeu vidéo.