Après une première itération de Catherine sortie en 2011 sur PS3, la voici de retour sur PS4 dans une version Full Body depuis le 14 février dernier au Japon (les chanceux ont même eu droit à une sortie sur PS Vita…) et depuis le 3 septembre dans nos contrées. Quelle Catherine choisirez vous ?
Dilemme
Vincent Brooks est un informaticien trentenaire, sans grande ambition. Il a une peur viscérale de l’engagement et passe ses soirées dans son bar préféré en compagnie de ses amis.
Il est en couple depuis plusieurs années avec Katherine. Elle, a plutôt une carrière professionnelle qui occupe son temps, et voyant le temps passer et ses amies se marier et fonder une famille, elle songe de plus en plus à l’avenir.
Alors qu’elle évoque le sujet à Vincent, celui-ci panique complètement et fuit la conversation.
De là vont commencer pour lui d’horribles cauchemars… Dans ses rêves comme dans la réalité ! Il fera la rencontre de Qatherine et de Catherine, et devra alors choisir ce qu’il veut faire de sa vie, tout en sortant vivant de ces horribles rêves si réels, dont il n’a pourtant aucun souvenir au réveil…
Mélange des genres
Catherine Full Body ne peut pas être classé réellement dans une catégorie, c’est une sorte d’OVNI vidéoludique. A la fois puzzle game, visual novel et jeu d’horreur, c’est un mélange détonnant comme seuls les Japonais savent le faire!
L’histoire est racontée tantôt par des scènes cinématiques in-game, tantôt par des séquences animées. Lors des conversations avec Katherine au restaurant ou encore avec les amis de Vincent au bar par exemple, il est proposé au joueur de faire des choix de réponses, comme dans un visual novel, qui auront une influence sur le « karma » de ce dernier. Matérialisé à l’écran par une jauge, il déterminera les différentes fins que l’on débloquera.
Ainsi, lors de cette phase, on aura le choix de répondre ou non à des textos, d’aider ou non les piliers de comptoir clients du bar, voire de les ignorer et rentrer directement chez soi. Toutes ces actions auront une influence, positive ou négative donc, sur la jauge du bien ou du mal de Vincent. Il y a même la possibilité de le faire boire ou non, ce qui influera sur sa vitesse lors des phases de puzzle.
Ensuite quand notre ami rentre chez lui, c’est pour mieux s’endormir et sombrer dans d’affreux cauchemars… Le pauvre bougre se retrouve en caleçon (blanc à pois roses) avec son oreiller à la main, affublé d’une paire de cornes de moutons sur la tête. En compagnie d’autres hommes qui lui apparaissent comme des moutons, il devra escalader un mur de blocs jusqu’au sommet sans mourir ni tomber dans un piège car toute mort dans le rêve signifie une mort dans la réalité ! En effet, depuis quelques temps, on parle aux infos d’hommes retrouvés mort dans leur lit, avec des traits indiquant qu’ils sont littéralement morts de peur!
La difficulté est progressive, et si les premiers niveaux sont très simple, le challenge s’accentue vite dans les suivants, notamment dans les niveaux de boss qui ajoutent une sacré pression ! Au début, on ne trouvera que des blocs classiques, qu’il faudra tirer ou pousser pour se créer un escalier afin d’atteindre une « plate-forme » et recommencer jusqu’à atteindre le sommet.
Puis d’autres types de blocs apparaîtront, certains piégés avec des pics acérés, d’autres brûlants, ou encore certains qui nous font tomber lorsque l’on s’y accroche. Quatre niveaux de difficultés sont disponibles selon que vous cherchiez un vrai challenge ou uniquement à profiter de l’histoire. Dans les modes de difficulté les plus faciles, il existe même un mode « auto ». Une simple pression de la touche R1 et le malheureux héros grimpera tout seul au sommet.
Une fois le point culminant atteint, Vincent se retrouve en compagnie des moutons, avec qui il peut interagir avant de se rendre dans le confessionnal pour répondre à une question. Une fois de plus, ces actions auront une influence sur sa jauge karmique.
Friends
La réalisation de ce titre est étonnante au point où je ne saurai dire de la partie « VN » ou de la partie puzzle laquelle est la plus importante. Le chara-design est très sympa, qu’il s’agisse de Vincent ou de sa bande de potes. Les dialogues sont parfois très drôles et les expressions faciales exagérées encore plus ! Voir Vincent la bouche bée avec les yeux exorbités me fait mourir de rire à chaque fois !
On alterne niveau scénario entre la comédie romantique, le thriller et l’horreur/fantastique. Le tout servi par une bande son aussi variée que les événements du jeu, qui ajoute à cette ambiance si particulière.
Le choix est donné entre le doublage en Anglais ou en Japonais, le tout sous-titré en Français. Je n’ai pas remarqué de défauts majeurs dans la réalisation de type bugs, ou glitchs. Tout fonctionne correctement. Avec ce genre de soft, c’est plutôt on aime ou on aime pas.
Full Conclusion
Si vous n’avez pas Fait Catherine sur PS3 (c’est mon cas), voici une bonne occasion de se rattraper ! C’est, à mon avis, le genre de jeu qu’il faut absolument avoir fait, ne serait-ce que pour sa culture vidéoludique.
Suivre ce pauvre bougre dans ses pérégrinations, le voir s’interroger sur sa santé mentale avant d’atteindre une conclusion impossible à prédire est un régal du début à la fin ! Et même si vous n’êtes pas particulièrement fan de puzzle, Atlus a prévu le coup avec le mode automatique pour ceux qui voudraient uniquement profiter de l’histoire. Par contre si vous l’êtes, il y a de beaux challenges en perspective pour vous ! Bref si je n’ai qu’un conseil à vous donner : foncez ! Ce jeu en vaut vraiment la peine !
