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Test Outward sur PS4

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Publié par Richard

Publié le

Plus de 4 ans auront été nécessaires au développement de cet ambitieux RPG de survie par le studio indépendant canadien Nine Dots. Après une communication bien ficelée qui aura su donner la hype à pas mal de monde pour ce titre, il est temps de prendre son baluchon et d’aller explorer le monde d’Aurai voir si il tient ses promesses…

 

J’espère ne pas finir comme lui…

 

Dura lex sed lex

La cité de Cierzo offre sécurité et protection à ses habitants, notamment grâce à ses épaisses murailles de défense. En contrepartie, il faut respecter des lois séculaires et rigoureuses, notamment le prix du sang. Si un citoyen se rend coupable d’un quelconque préjudice envers d’autres habitants de la ville, toute sa lignée sera condamnée à verser ce prix du sang. Le but étant d’indemniser les victimes et leurs familles pour que ceux-ci ne cherchent pas à se venger, et qu’il n’y ait pas d’effusions de sang.

C’est le cas de notre personnage principal : alors qu’il n’était même pas né, sa grand-mère a ruiné la tribu. Aujourd’hui, la dette pèse sur ses épaules et il a bien du mal à payer. Il décide donc de sortir de la cité et part en expédition avec un ami navigateur, mais le sort s’acharne et le navire fait naufrage. C’est ici que l’on prend les choses en mains et que l’aventure commence…

 

La première impression…

Le jeu nous accueille avec un menu principal agréable. On y voit des aventuriers se reposer au coin du feu, quelques notes de luth bien sympathiques.

Comme j’aime bien explorer le fond des choses, je décide de commencer par le tutoriel. Et là… c’est le drame! Bon, j’exagère un peu, mais j’avoue avoir été vraiment choqué par les graphismes. Ce que j’avais pu voir du jeu sur Youtube ne m’avait pas fait espérer une qualité graphique à la hauteur d’un AAA mais ça semblait au moins joli… Là j’ai l’impression d’avoir affaire au genre de RPG qui se faisaient sur PC il y a une dizaine, voire une quinzaine d’années!

 

Un fantôme?

 

Bon, je décide de persévérer, d’apprendre les rudiments de la survie et du combat… Ces derniers sont très laborieux et même hachés! Encore une fois j’ai le sentiment de jouer à un soft vieux de 10 ans au moins. Sans compter les nombreux bugs : l’ennemi flotte dans les airs, notre personnage passe littéralement à travers certains objets comme les leviers ou les portes…

Ça reste un avis personnel, mais en ce qui concerne les jeux “retro”, j’aime bien quand c’est en 2D, avec du pixel art de qualité. En ce qui concerne les jeux en 3D, j’avoue avoir plus de mal, surtout au vu de la qualité graphique rencontrée actuellement.

 

J’y vais mais j’ai peur

C’est dans ce contexte que je mets fin au tutoriel pour entamer l’aventure. La première étape sera de créer son personnage. On peut choisir le sexe, la race, le visage, la coupe et la couleur des cheveux. Ici encore je suis vraiment déçu devant la fadeur et la modélisation affreuse… Skyrim faisait mieux… en 2011!

Bref, continuons… L’aventure commence donc suite au naufrage mentionné plus haut, puis retour à la maison. En sortant, le héros fait face aux notables de la ville, venus réclamer le paiement de la dette de sang.

Petit aparté. Le jeu est entièrement doublé en français et c’est… Comment dire…? Vous voyez Plus belle la vie ? Ce sont de grands acteurs à coté. Et je n’exagère même pas.

 

Un Lannister paie toujours ses dettes. Oh wait! Je ne suis pas un Lannister!

 

Reprenons. Notre héros a beau leur expliquer qu’il a tout perdu dans le naufrage, que nenni! Les huiles n’en ont cure et exigent de la monnaie sonnante et trébuchante, sans quoi ils saisiront la demeure du pauvre bougre. La maire de la ville lui concédera un délai, eut égard au drame qu’il vient de vivre.

 

Metro, boulot, dodo

N’ayant aucune envie de se retrouver clodo à l’issue du terme fixé, notre ami s’en va chercher du boulot. Mais pas de Pôle Emploi ou d’agence d’intérim à Cierzo, il va donc falloir trouver un autre moyen…

Assez décontenancé par les graphismes et les doublages, je me lance dans l’aventure un peu “à l’arrache”, sans préparation particulière. Ce qu’il faut savoir, c’est que dans Outward, on incarne pas un grand guerrier, avec une force exceptionnelle, le talent du combat ou encore des pouvoirs magiques. On n’est pas non plus l’élu d’une quelconque prophétie qui a été choisi pour sauver le monde. Rien de tout ça. Juste un être humain basique, voire faible.

 

Winter is coming

 

Donc ma première partie fut quelque peu… chaotique. Je suis mort en mission dans une grotte, j’ai succombé à une infection causée par une morsure de hyène, je suis également mort de froid et battu par des bandits. Finalement, je suis rentré à Cierzo la queue entre les jambes, délesté de tous mes biens…

 

En insistant un peu…

Toutes ces (més)aventures auront eu pour effet d’attiser ma curiosité pour ce jeu. En effet, ayant pris une vrai douche froide côté esthétique, j’avais abandonné l’idée qu’il puisse me plaire. Erreur! J’ai choisi de recommencer à zéro en m’investissant sérieusement dedans et j’ai vu son vrai potentiel.

 

Que peut-il y avoir en haut de cette montagne?

 

Le côté “gestion” du soft est en réalité très poussé. Le voyage doit être étudié et minutieusement préparé. Il faut emporter de quoi se protéger du chaud ou du froid, des bandages pour soigner les blessures, des antidotes, des remèdes… Mais aussi à manger et à boire! La base! Sachant que des baies rassasieront moins longtemps que de la viande par exemple. Et de quoi dormir.

Le froid peut rendre malade, une blessure peut s’infecter. De l’eau impure peut empoisonner, comme de la viande crue. D’ailleurs, les provisions pourrissent avec le temps, et là aussi, si elles sont consommées, peuvent être fatales… On peut mourir de froid, de chaud, de soif, de faim… En gros, notre personnage encourt les mêmes risques que tout être humain qui voyagerait à pied dans une contrée hostile.

En plus des risques sanitaires, le monde d’Aurai est souvent mal fréquenté. On croise régulièrement en chemin des brigands, mais aussi des bêtes sauvages et autres monstres insectoïdes. Pour se défendre contre cet autre type de menace, il est possible d’apprendre de nouvelles compétences de combat ou de magies auprès de maîtres. Moyennant finance, bien sûr! Il n’y a pas de level up. Le réalisme a été poussé au point que les esquives sont plus lentes lorsque l’on porte son sac à dos. Si un malandrin s’approche un peu trop agressivement, faites comme au collège : jetez le sac parterre avant de commencer la bagarre!

 

Il faut choisir son camp

Dans Outward, nous sommes libre de choisir l’aventure que l’on va vivre. Toutefois, ce choix sera définitif. En effet, le jeu sauvegarde la progression en permanence, il n’y a donc pas de retour en arrière possible.

Nous serons amenés à choisir une faction avec laquelle s’engager et pour qui effectuer des quêtes. Ainsi pour connaître toutes les possibilités scénaristiques, plusieurs parties seront nécessaires.

 

Le fond mais pas la forme

Au final, si il n’est pas forcément joli au premier abord, Outward s’avère être un RPG avec un système de gestion très réaliste. La possibilité de vivre plusieurs aventures totalement différentes promet une durée de vie intéressante. Je me devais de souligner ses défauts car ils m’ont vraiment surpris, mais c’est un jeu avec de belles qualités.

J’ajouterai qu’il est jouable en coopération en ligne, mais aussi en local en écran splitté! Suffisamment rare de nos jours pour être souligné.

Pour couronner le tout, son prix est très abordable 😉


Si vous arrivez à passer outre ses graphismes dépassés, Outward est un jeu qui a de belles aventures à offrir aux amateurs de RPG.


Ce jeu convient aux amateurs de :

  • Elder Scrolls
  • Baldur’s Gate

Points positifs

  • Aspect gestion poussé et réaliste
  • Plusieurs aventures possibles
  • Bonne OST
  • Bonne durée de vie
  • Prix attractif

Points négatifs

  • Techniquement dépassé
  • Doublages peu convaincants

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