À l’origine très connu pour sa saga Yakuza, apparue début 2000, et son personnage phare Kiryu Kazuma, le studio avait déjà fait un écart à la série avec Judgment l’année dernière (en Europe).
Édité par SEGA et développé par Ryu ga Gotoku Studio découvrons un nouveau héros pour une nouvelle destination. Situé en marge de la série des Yakuza, nous quittons Kamurocho, pour (Isezaki) Ijincho, à Yokohama.
Si le monde n’est pas parfait, rien ne nous empêche de le voir à notre manière. Kasuga aime penser que les gens sont honorables et que ceux qui ne le sont pas ne sont que des monstres de jeux vidéo.
Ce petit a grandi dans des circonstances très particulières, ce qui l’a conduit sur un chemin alternatif. Jusqu’au jour où il croisera le chemin d’un patriarche d’une famille de yakuza appartenant à un clan plus important.
Le petit Ichiban s’accrochera fortement à cette nouvelle famille et sera prêt à tout sacrifier pour elle. Jusqu’à prendre la responsabilité d’acte qu’il n’aura pas commis.


Mais ses nouveaux « parents » ne se comporteront pas tout à fait comme attendu. Pourquoi? c’est ce que l’histoire vous racontera
Des tiroirs qui rebondissent
En effet, alors qu’on peut avoir l’impression de suivre une trame linéaire, celle-ci ne cesse de nous balader à droite et à gauche. Beaucoup de rebondissements vous attendent ; certains prévisibles, d’autres moins.


De plus, hormis quelques imprécisions dans la narration, tout cela est très bien amené et raconté, le montage des cinématique passe très bien.
Petit bémol quant au doublage ; celui-ci connait quelques différences avec les sous-titres français et la version anglaise. Ne parlant pas japonais, je ne me prononcerai pas sur cette version, mais il est indiqué que les sous-titres sont plus proches de la version originale japonaise.
En plus de la quête principale, bon nombre d’histoires secondaires sont proposées. Aisément trouvables sur la map, elles vous feront visiter cette nouvelle zone de jeu. De qualité assez inégale, certaines seront tout de même assez poignante. Mention spéciale pour la petite Megumi.


Par ailleurs, vous aurez régulièrement l’opportunité d’approfondir les relations avec les autres protagonistes de l’affaire. Cela enrichira le fond et vous vous attacherez sans doute encore plus à eux.
Je reviendrai cependant sur un point qui sera mon point noir du titre: sa courbe de progression.
Un abrupt Everest
Alors que le début du titre se déroule relativement calmement, passé les deux premiers tiers du jeu, la difficulté explose.
Alors que le début vous permet de jouer même aisément avec le combat auto, le dernier tiers deviendra beaucoup stratégique, voire demandera plus d’habilité en jeu. J’ai eu le sentiment d’un vrai écart à la fin de ce deuxième tiers. Le titre prépare ses techniques dès le début, mais elles ne servent qu’à la fin. Je n’étais pas prêt…


Parlons un peu du système de combat. Vous le savez peut-être, ce titre sera un jeu de rôle aux combats en tour-par-tour. Vous aurez le choix entre différents types d’action ; ces choix restent assez traditionnels: attaque, actions spéciales, objets, etc.
Cependant, ces actions elles-mêmes seront assez particulières: en effet, il est moins classiques de se battre à coup de parapluie ou de sac à main. Même si les fans de série telles que les FF connaissent les effets d’une haleine de Morbol/Malboro/Xylomid, on connait moins celle d’un cuistot alcoolisé.
Une ambiance loufoque
Personnellement, je ne suis pas habitué, ni très fan de ce genre d’ambiance, où un sex-toy géant sert de batte de baseball…


Mais ce sont surtout les typologies de personnages qui peuvent déconcerter.
En effet, chaque personnage pourra occuper un job différent, lui donnant accès à des compétences spécifiques, de soin, de magie, d’attaque, etc. Pourtant, il reste très difficile d’accorder un rôle bien distinct aux personnages ; je n’ai pas trouvé les combinaisons adéquates (pour ma part) pour avoir un vrai tank par exemple, ni un vrai mage noir.
De plus, j’ai régulièrement ragé sur des actions qui ne se passaient pas du tout comme prévues… Alors que le titre vous propose d’enchainer rapidement les actions entre les personnages, le système de pointage des ennemis entraine souvent des imprécisions. Dans la précipitation, on ne cible pas le bon ennemi… De même, lorsqu’on veut soigner un allié, il faut parfois s’y reprendre à plusieurs fois pour réussir à le sélectionner.
De plus, alors que les ennemis peuvent contrer les attaques de base si vous les croisez sur votre chemin, vous, vous ne pouvez pas le faire…
Enfin, et il me semble que c’est le point le plus « injuste », si notre héros, Kasuga, se fait mettre KO, c’est le game over… Et dans certains combats… ma manette a failli passer à travers la télé… À tel point que j’ai abandonné le jeu avant le dernier boss… De rage… De frustration…


À savoir tout de même, qu’en cas de KO, vous avez le choix de reprendre le combat en dépensant une partie de votre argent.
Un jeu qui restera marquant
Malgré cette frustration, le jeu conserve une aura non négligeable. Il reste très riche de contenu. En effet de nombreux mini-jeux sont disponibles, certains certes moins intéressants que d’autres. J’aurai passé peu de temps avec les « pinces », beaucoup plus à jouer au chef d’entreprise.


Le tout reste enrobé d’une très bonne ambiance, dans les décors et leurs ambiances. On se croirait au japon. Les rues, animées le soir, les sons des commerces, les sirènes de police au loin, etc.
Malheureusement, la bande-son musicale restera moins marquante. Aucun morceau ne m’a titillé les oreilles…
Enfin, petit point technique: rien de marquant à signaler. Les graphismes sont tout à fait corrects pour l’époque ; malgré tout, on notera souvent quelques défauts de type crénelage ou poping, quelques baisses de FPS, voire des freezes, mais à des moments bien particuliers. Rien d’handicapant en l’occurrence.